le regard coupable des spectateurs involontaires
Plusieurs affaires internationales montrent que ceux qui filment ou participent, même passivement, à un acte violent en direct peuvent être poursuivis. Les “trash streams” russes — où un streamer a été condamné à 6 ans de prison après la mort d’un collègue en direct — sont un exemple glaçant de cette responsabilité élargie.
En France, la non-assistance à personne en danger est un délit pénal pouvant aller jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende dans certains cas. En live, l’absence d’une réaction immédiate peut être interprétée comme une complicité par omission.
plateforme et modérateurs : responsabilités partagées
Plusieurs régulateurs européens renforcent désormais les obligations des plateformes face à des contenus extrêmes. Le concept de “trash streaming” illustre un péril publiquement diffusé qu’il devient impératif de modérer, ou, potentiellement, d’interdire.
Si des amis streamers ont relayé ou facilité la diffusion sans intervention, les questions de responsabilité collective ou d’absence de signalement deviennent brûlantes.
juridiquement, où est la limite ?
Les lois françaises sanctionnent la “mise en danger délibérée d’autrui” et la complicité, même passive. Une présence en live sans réaction significative pourrait être qualifiée d’indifférence coupable.
Ajoutez à cela la pression médiatique et politique : Kick, déjà dans le viseur, pourrait être contraint de coopérer avec les autorités — et les amis streamers devenir des « témoins à charge ».
des sanctions envisagées ?
- Réquisitions judiciaires : appels à témoins ou mise en examen des streamers présents.
- Sanctions pénales : non-assistance ou complicité — même passive — selon l’enquête.
- Pression administrative : suspension de comptes, refus d’hébergement de contenu, potentielles poursuites par les plateformes.
- Effet domino politique : durcissement des lois sur la régulation du live, responsable ou témoin selon la ligne entre diffusion et complicité.
et maintenant ?
Les amis présents sur le live ne sont plus de simples spectateurs : ils pourraient être appelés à rendre des comptes. Leur innocence est-elle défendable — ou faudra-t-il laisser les juristes juger d’une nouvelle norme : streamer, c’est aussi être responsable ?
