points clés du sujet
- Marcel Dubois, 74 ans, malentendant, escroqué de 12 000 euros par téléphone dans son EHPAD de Meaux.
- Les escrocs exploitent volontairement ses difficultés auditives pour le déstabiliser et accélérer la manipulation.
- Au moins 15 résidents d’EHPAD de Seine-et-Marne touchés par cette technique en deux semaines.
- Les criminels possèdent des listes précises de pensionnaires avec leurs handicaps auditifs.
premiers signes inquiétants
Tout commence mardi vers 9h30. Marcel reçoit un appel sur le téléphone fixe de sa chambre. La voix masculine parle vite, avec un débit volontairement saccadé. « Monsieur Dubois ? Votre compte présente des irrégularités, nous devons vérifier votre identité rapidement. » Marcel n’entend qu’une phrase sur deux, demande de répéter. L’interlocuteur semble agacé, accélère encore.
« Il parlait de plus en plus vite, je n’arrivais pas à suivre. J’avais honte de toujours demander de répéter, alors j’ai fait semblant de comprendre. »
— @MarcelD74
révélation choquante
L’enquête révèle que les escrocs utilisent un fichier détaillé des résidents avec leurs pathologies. Ils ciblent spécifiquement les malentendants, sachant qu’ils accepteront plus facilement par gêne sociale. La technique ? Parler très vite, créer un sentiment d’urgence, profiter de la confusion auditive. 47 appels identiques ont été recensés en Seine-et-Marne depuis début août.
« Ils savent exactement qui appeler et pourquoi. C’est une prédation organisée sur la vulnérabilité auditive. Du jamais vu. »
— @InspecteurLegrand
conséquences dramatiques
Marcel a perdu ses économies de toute une vie en vingt minutes. Depuis, il refuse de décrocher son téléphone, sombre dans l’isolement. Sa fille découvre le drame en consultant ses relevés bancaires. L’EHPAD reconnaît son impuissance face à ces techniques. Attention : ces criminels frappent en série dans toute l’Île-de-France.
« Papa ne parle plus à personne. Il dit qu’il ne peut plus faire confiance à sa propre oreille. C’est atroce. »
— @SylvieD
et maintenant ?
Combien de Marcel Dubois subissent en silence cette nouvelle forme d’agression ? L’enquête révèle que d’autres EHPAD franciliens cachent des cas similaires. Une omerta qui protège les établissements… mais expose les résidents les plus fragiles.
